Notre corps est tellement précieux ! Le temps de notre passage sur terre, nous résidons dans cette enveloppe de chair envers laquelle nous avons le privilège et la responsabilité d’en prendre soin.
Nous avons été créés trois en un : corps, âme et esprit. Si le corps est négligé et maltraité, alors tout le reste de notre être s’effrite et part en lambeaux… Dans les troubles du comportement alimentaire, nous maltraitons notre corps, nous sommes notre propre bourreau, nous faisons du mal à notre propre personne. Au fond de notre cœur, ce n’est pas ce que nous souhaitons, et pourtant nous le faisons quand même !
Comme si notre corps était dissocié de nous-même, nous le rejetons sous prétexte qu’il n’est pas parfait, qu’il n’est pas conforme à nos attentes. Comme s’il était notre ennemi à abattre, nous avons des pensées et prononçons des paroles exécrables qui nous amènent à le haïr encore plus. Ces paroles sont une source de malédictions, car en les déclarant, nous invitons la mort à venir s’installer en nous : « Je n’aime pas mon ventre, mes cuisses sont trop grosses, j’ai trop de graisse à cet endroit, je n’aime pas la forme de ma poitrine, je suis moche, jamais je ne pourrai aimer mon corps, j’aimerais que telle ou telle partie disparaisse, j’aurais aimé avoir des hanches plus fines, avec un corps comme le mien je ne pourrai plaire à personne… » Cultiver ce type de pensées nous plonge dans le cercle vicieux de la dévalorisation de soi et de la quête interminable du corps top-modèle. Cette quête ne mène pas au bonheur et à la satisfaction, je vous le promets.
Finalement, en nous reniant nous-même, nous renions Celui qui nous a créé. Il nous a créé parfaitement et à Son image. Là maintenant, à cet instant même, levez-vous, mettez-vous devant le miroir, ayez l’assurance que chaque partie de votre corps a été conçue par Dieu dans les moindres détails, avec précaution, dans un amour infini et inconditionnel.
En reniant Celui qui nous a créé, nous nous détournons de ce qu’Il a prévu de plus précieux pour nous : La vie en abondance dès aujourd'hui et pour l'éternité.
Il est temps de reconnecter avec notre corps, de lui dire que nous l’aimons, que nous voulons en prendre soin. Je comprends, c’est difficile, je suis passée par là, le chemin est étroit mais il en vaut la peine.
Il est temps aussi de demander pardon à notre corps ! Je ne sais pas où vous en êtes sur le chemin de la réconciliation avec lui, peut-être n’avez-vous pas encore commencé, c’est désormais le temps de faire le premier pas. Ne méprisons pas les petits commencements. Je vous propose une petite mise en pratique ; prenez un temps de mise à part et demandez pardon à votre corps pour toutes les choses que vous avez faites qui ne l’honoraient pas. Prononcez ces paroles à haute voix, cela a un impact puissant jusque dans l’éternité ! Ci-dessous, un exemple que vous pouvez adapter à votre situation propre.
Corps, je te demande pardon pour :
- toutes ces fois où je t’ai poussé à bout, où je ne t’ai pas écouté dans la pratique du sport à outrance ;
- t’avoir manqué de respect en ne te donnant pas assez de nourriture ;
- ne pas t’avoir écouté lorsque tu criais que tu avais faim et que tu avais besoin d’être nourri ;
- ne pas t’avoir écouté lorsque tu avais mal, de t’avoir bâillonné pour ne pas entendre que tu souffrais ;
- ne pas t’avoir donné du repos ;
- t’avoir plongé dans l’eau glaciale pour ne plus sentir les douleurs, pour ne plus sentir ta souffrance ;
- t’avoir renié, détesté ;
- t’avoir considéré comme une chose, comme un objet sans valeur ;
- t’avoir considéré comme un robot et une machine qui peut enchaîner les entraînements de sport à l’infini ;
- avoir cru que pour te donner à manger il fallait le mériter et donc il fallait se dépenser tout le temps ;
- t’avoir jugé en permanence ;
- avoir déversé sur toi un flot de colère parce que tu ne voulais plus avancer et faire ce que je te demandais ;
- avoir fait de toi un esclave ;
- avoir prononcé des paroles de mort sur toi.
Je vous livre ici une petite partie de mon témoignage pour vous encourager. J’ai fait du sport à très bon niveau jusqu’à mes 20 ans. Toutes ces années d’entraînement, je n’ai pas écouté mon corps et ne lui ai pas donné le repos nécessaire. Conséquence : un burn out sportif. Puis, j’ai enchaîné avec deux ans et demi d’anorexie mentale. Autant vous dire que mon corps a dégusté ! Et pourtant, aujourd’hui je peux bouger sans avoir mal, je peux faire du sport sainement, je peux marcher, nager, et même courir ! On pourrait dire que je ne méritais pas de pouvoir bouger à nouveau. Mais ce n’est pas une question de mérite, Jésus est venu me prendre la main et m’a recouverte de sa grâce. C’est par sa grâce que je suis en bonne santé aujourd’hui et que j’ai récupéré l’intégralité de ma forme physique après tant d’années de maltraitance vis-à-vis de mon corps. Je me suis engagée à être reconnaissante chaque jour juste pour le fait de pouvoir respirer et bouger, c’est tellement magnifique.
Ce que j’ai à cœur aujourd’hui, c’est que vous puissiez accepter cette grâce, vous en saisir et entrer dans ce chemin de réconciliation avec le magnifique corps que Dieu vous donne. Que vous puissiez commencer à déclarer la vie sur chacun de vos membres et sur chacun de vos organes. Prenez soin de vous et soyez dans la joie de voir chaque petit progrès sur ce chemin de réconciliation.
Ces arbres fruitiers sont tous de formes différentes et ils portent tous du fruit ! Et en plus de cela, ils sont majestueux et magnifiques. Les fruits qu’ils vont donner ne dépendent pas de leur apparence, de la forme de leur tronc et de leurs branches, mais ils dépendent de s’ils vont laisser ou pas pénétrer l’eau dans la profondeur de leurs racines. Une question pour vous : laissez-vous pénétrer la grâce de Dieu dans la profondeur de vos entrailles ?
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