Les TCA reculent face à la puissance de la reconnaissance !
Pas facile d’être reconnaissant(e) alors que le cœur humain à toujours tendance à laisser la place à la plainte. Qui dit plainte dit pensées négatives dit cercle vicieux auquel il est difficile de mettre un terme...
Alors comment on fait ?
La première chose à se demander : est-ce que j’ai envie de changer ? Autrement dit, est-ce que j’ai envie de continuer de broyer du noir et de me laisser polluer la vie où est-ce que j’ai envie d’être dans la joie et d’avancer sur mon chemin de guérison ?
Si tu choisis la deuxième option, continues de lire cet article, si tu choisis la première, continues de le lire aussi, peut-être que ton avis changera ;)
Voici un petit témoignage de ce que j’ai mis en place dans ma vie lorsque j’étais hospitalisée en clinique pour TCA :
Premièrement, j’ai pris conscience que je me plaignais la majeure partie du temps, si ce n’était pas en paroles, c’était beaucoup en pensées ! J’ai donc décidé de prendre un temps chaque matin pour dire MERCI ! Je suis reconnaissante d’être en vie, de respirer, d’avoir la possibilité d’avancer dans la guérison, de pouvoir marcher, écrire, dessiner, de me lever et d’apercevoir par la fenêtre au loin les quelques sommets enneigés, de partager du temps avec le personnel soignant et avec d’autres patient(e)s hospitalisés…
Je me souviens d’une journée où mon corps était criblé de douleurs, où j’arrivais tout juste à me lever, où le repas de la veille me remontait jusque dans les narines, où j’avais juste envie de jeûner une semaine pour digérer les repas de la clinique qui me paraissaient copieux mais qui en réalité étaient normaux. Bref, une situation très alléchante pour la plainte et le découragement !Mais j’ai choisi la reconnaissance : "Ok, la situation est difficile, mais je suis reconnaissante parce que je ne suis pas seule, parce que je vais apprendre quelque chose de cette situation aujourd’hui et je serai plus forte demain, parce que mon corps s’exprime et je l’entend, il a besoin d’exprimer ce que je ne l’ai pas laissé exprimer pendant des années, je suis reconnaissante parce que je peux prendre soin de lui, parce qu’il me permet de marcher, de bouger, de m’exprimer. Même si je suis hospitalisée, je suis reconnaissante parce qu’au travers de ces 3 dernières années de maladie, j’ai appris beaucoup de choses, et notamment que la maladie n’est pas mon identité. Je suis reconnaissante, car je commence à me réconcilier avec moi-même, avec comment j’ai été créée, j’ai de la valeur, je le sais."
Ce court témoignage date de 5 ans. Aujourd'hui, la reconnaissance fait partie de mon style de vie. Que ces quelques lignes puissent t’encourager à marcher sur le chemin de la gratitude. Cette dernière se cultive ! Tout comme un jardin qui s’arrose, ton être tout entier a besoin d’être arrosé par la reconnaissance pour vivre pleinement et non pas survivre.
Je t’encourage à commencer, un petit pas à la fois. Chaque matin, proclame à voix haute 3 choses pour lesquelles tu es reconnaissant(e). Pourquoi le matin ? Parce que ça va être déterminant pour tout le reste de ta journée ! Tu peux même écrire ces 3 choses pour t’en rappeler. Lorsque des pensées de plainte reviennent au cours de la journée, pulvérise-les avec de la reconnaissance ! Même si ces pensées reviennent 10 minutes après ton moment du matin (c’était mon cas.)
« La mort et la vie sont au pouvoir de la langue : vous aurez à vous rassasier des fruits que votre langue aura produits.» (Proverbes 18.21)
Voulons-nous les fruits de la vie ou les fruits de la mort ?
Peut-être que tu es actuellement hospitalisé(e), mais il y a un personnel soignant bienveillant autour de toi.
Peut-être que ce soir, tu viens de faire ta 8ème crise de boulimie de la journée, mais hier, tu en as fait 10.
Peut-être que tu te sens épuisé(e), mais tu as pu marcher 5 minutes dehors dans le parc de la clinique.
Peut-être que tu n’as pas réussi à manger ce que tu aurais aimé, mais tu as quand même réussi à ingérer quelques aliments.
Peut-être que tu es resté(e) allongé(e) toute la journée dans ton lit à bout de force, mais tu respires encore et un rayon de soleil passe au travers la vitre se déposer sur ton visage.
Peut-être que tu es hospitalisé(e) et que tu te sens comme prisonnier(ère) dans une cage, mais tu es dans un cocon bienveillant le temps de te reconstruire.
Peut-être que tu te sens seul(e) et abandonné(e) par ton entourage, mais Dieu Lui ne t’a pas abandonné, il est à côté de toi, il veut t’inviter dans Sa présence pour réchauffer ton cœur.
La reconnaissance est un style de vie qui enclenche un cercle vertueux.
Lorsque l’on sème des graines de reconnaissance, voilà ce qui pousse dans notre cœur :
Lorsque l’on sème des graines de plainte, voilà ce qui pousse dans notre cœur :
Nous sommes face à un choix, et en novembre 2017, j'ai choisi la vie !
«Conservez en tout temps votre joie. Restez reconnaissants quoiqu’il arrive.» (1 Thessaloniciens 5.16-18)
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